
Symbole et source de bien-être, le ronronnement
est le plus doux et le plus typique des sons
félins. Notre gentil matou de famille n’en a pas
l’exclusivité, la plupart des félins ronronnent.
Chez le chat domestique et les félins de petite
taille, le ronronnement est produit en continu ;
chez les grands félins comme le lion ou la
panthère, le ronronnement ne se produit qu’à
l’expiration. L’intensité de la vibration varie
selon les individus et leur état émotionnel,
allant du ronron discret à peine perceptible aux
vibrations profondes et sonores.
De nombreuses hypothèses ont
été avancées pour expliquer ce phénomène et la
question est encore débattue aujourd’hui. Selon
la théorie la plus communément admise, le son se
produit par contraction des muscles du larynx,
provoquant une pression transglotique qui
engendre le son du ronronnement. Une autre
théorie avance que le ronronnement naîtrait au
sein la veine cave caudale, l’élévation du débit
sanguin sous le coup d’émotions ou de stress
provoquant des vibrations dans tout le corps.
Nous pensons que le
ronronnement nous est adressé lorsque le chat
est tranquillement installé à nos côtés. Or, le
chat ronronne également quand il est malade,
quand il souffre, ou lorsqu’il est sur la table
d’examen du vétérinaire. Il semble en fait que
le chat ronronne plus pour lui-même que pour les
autres, aussi bien dans les situations
plaisantes que pour s’apaiser en cas de stress.
Les bienfaits du ronronnement ont fait l’objet
de recherches ; il semble que les basses
fréquences émises par le ronronnement auraient
une action thérapeutique, en déclenchant la
production d’endorphines.
A l’état sauvage, le chat
adulte ne ronronne pas. Seule la chatte utilise
le ronronnement lorsqu’elle met bas puis quand
elle allaite ses chatons, qui ronronnent
également en tétant ; le ronronnement est alors
un moyen de communication et d’apaisement entre
la mère et les petits. Nos chats domestiques
ronronnent à tout âge et dans de nombreuses
circonstances. On suppose qu’au cours de la
domestication du chat, les individus
sélectionnés pour vivre auprès de l’homme
étaient les plus sociables, ceux qui
conservaient le plus longtemps un comportement
juvénile et qui ronronnaient souvent et
longtemps, puisqu’il semble que l’espèce humaine
soit sensible à ce ronronnement. Au cours du
temps, le ronronnement est devenu petit à petit
un comportement de notre chat adulte, ce qui
pourrait laisser à penser que nos matous ne sont
finalement que d’éternels adolescents !
Sylvie Chantre
Comportementaliste
Spécialiste de la Relation Homme/Animal en
région PACA
www.comportementaliste-azur.com
tél. 06 07 83 13 74
e-mail
sylvie.chantre@gmail.com