Vivre avec un chat
handicapé
Les animaux handicapés peuvent
mener une vie plus ou moins proche de la
normale, à condition que l’on s’adapte à leurs
déficiences.
Quelques conseils pour cohabiter au mieux avec
un chat déficient et lui éviter des situations
désagréables.
Il est
mal-voyant ou aveugle :
On n’y pense pas forcément, mais
un chat qui a de telles difficultés peut être
surpris par les caresses de son humain (il ne le
voit pas arriver). Pour éviter ce genre de
situation, on peut s’annoncer le plus possible
au chat lorsqu’on vient à sa rencontre, en
privilégiant notamment le canal auditif. On peut
également lui faire sentir la main avant de le
caresser.
Le chat déficient visuel ne peut
pas se déplacer en comptant sur sa vue. Il faut
alors éviter de perturber l’organisation
spatiale de l’habitation. Si on a tendance à
changer régulièrement les meubles de place, il
est bon de se rappeler que toute modification
physique de l’environnement peut fortement
perturber le chat dans son orientation et ses
déplacements.
De même, ses affaires doivent être déplacées le
moins possible, afin d’éviter que le trajet lieu
de repos-lieu d’alimentation ou d’élimination ne
soit un véritable parcours du combattant.
Prenons soin aussi de laisser les portes grandes
ouvertes pour faciliter ses déplacements d’une
pièce à l’autre.
Note : un chat aveugle peut se
déplacer seul. Inutile donc de le porter pour un
oui pour un non !
Il est
mal-entendant ou sourd :
Un chat qui n’entend pas bien ou
pas du tout peut, comme le chat déficient
visuel, être déstabilisé si on le caresse sans
prendre quelques précautions. Afin d’éviter ce
genre de désagréments, on peut se placer face à
lui avant de la caresser, pour créer en premier
lieu un contact visuel.
Un chat sourd ne répondra pas à
son nom mais on peut le faire venir en adoptant
une gestuelle et un positionnement du corps que
le chat pourra associer à « l’appel ». Par
exemple, s’accroupir et tendre la main vers
l’avant peut devenir un signal pour le chat.

Il souffre de
problèmes locomoteurs :
Il est capital de bien réfléchir
à l’emplacement de la litière, des gamelles et
des paniers lorsqu’on cohabite avec un chat qui
a des difficultés à se déplacer. On va par
exemple privilégier les emplacements au sol et
multiplier les coins de repos (dans des endroits
chauds, sans courants d’air : pas de panier sous
la fenêtre, près de la porte d’entrée ou de la
cave !) et les bacs à litière, en particulier si
le logement est grand.
Pour que le chat puisse se mettre en hauteur, là
aussi il va falloir lui faciliter les choses.
Puisque les sauts seront difficiles, on peut lui
installer des marches ou une rampe d’accès pour
qu’il puisse monter sur le lit ou le canapé.
Enfin, s’il a des difficultés à
se toiletter, on sera particulièrement attentif
à l’entretien de sa fourrure (en le brossant
très doucement), de ses yeux et on surveillera
la croissance de ses griffes.
Amandine ROULET
Comportementaliste pour chats (Paris et Île de
France)
www.chatvamal.fr
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